Unité d'accueil pédiatrique enfants en danger
Afin de simplifier le parcours des mineurs victimes et de les accueillir dans un environnement sécurisant et adapté, les unités d'accueil pédiatriques enfants en danger (UAPED) ont été créées (145 UAPED ont été déployées ou sont en cours de déploiement). Elles sont pilotées par le Secrétariat d’Etat à l’enfance.
Le but de ces unités est de prévenir, d’accueillir et écouter, soigner et porter assistance aux enfants victimes de violences graves, de maltraitance ou de négligences, avec une prise en charge pluridisciplinaire.
Ainsi, ces structures proposent :
- Un accueil spécifique ;
- Une possibilité de soins et de protection adaptés ;
- Une prise en charge globale : socio-médico-psychologique et médico-judiciaire ;
- Une possibilité d’une audition dans des locaux adaptés.
Quelques chiffres de 2022 :
- le numéro vert "119 - Allô enfance en danger" a sonné plus de 40 000 fois.
- près d’un quart des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves dans leur enfance.
Une loi pour mieux protéger le droit à l'image de l'enfant
face aux comportements de certains parents
En février, les députés ont adopté une proposition de loi visant à mieux protéger le droit à l’image des enfants face aux comportements de certains parents qui les exposaient sur les réseaux sociaux. Le droit à l’image du mineur est protégé « en commun » par les deux parents, en tenant compte de l’avis de l’enfant. S'il y a désaccord entre les parents, le juge peut interdire la publication et la diffusion des images ou vidéos. Ainsi si l'un des parents porte atteinte à la vie privée de son enfant en ne respectant pas le droit à l'image, la justice peut être saisie.
Rappelons que le droit à l'image appartient à la personne concernée. C'est elle qui accepte ou refuse la diffusion publique de son image. Il est donc nécessaire d'avoir un accord préalable de la personne pour diffuser une photo ou vidéo d'elle, ou de ses parents si la personne est mineure.
Mieux respecter le droit à l'image de l'autre c'est aussi le protéger du cyberharcèlement !
Pour tout savoir : droit à l'image et respect de la vie privée
Pour répondre à vos questions
Faut-il fournir un extrait de casier judiciaire pour encadrer des enfants ou des adolescents ?
Nous vous encourageons à aller sur la page de ce site dans la rubrique Animateurs et enseignants pour trouver une réponse à cette question.
N'hésitez pas à nous poser toutes les questions qui vous préoccupent. Dans la mesure du possible, nous tentons d'y répondre assez rapidemement :
Pöur poser vos questions : Contact
Et si vous voulez un peu d'aide pour demander votre casier, le diocèse de Nantes propose un tuto pour faciliter la démarche : Pas à pas pour aider à faire sa demande d'extrait de casier judiciaire. Pour le télécharger, c'est ici :
Pas à pas pour aider à faire sa demande d'extrait de casier judiciaire.
La nouvelle CIIVISE redémarre
4 personnes dont la présidente de France Victimes et la présidente de l'association Face à l'inceste pour reprendre la mission de la nouvelle Ciivise :
« La priorité sera désormais de mettre en œuvre les recommandations déjà faites et d’aller encore plus loin, en explorant l’ensemble des questions restant à soulever pour protéger tous les enfants de toutes les violences sexuelles » ... la Commission « préparera la formation de tous les professionnels au contact des enfants, aux réflexes et gestes les plus protecteurs et à la vigilance » pour « construire une chaîne solide de protection par tous les adultes ». Elle sera également chargée « d’accompagner la bascule de notre société vers une nouvelle ère, où la prévention, la protection, l’accueil, l’accompagnement et la prise en charge des enfants victimes et des victimes devenues adultes sont l’affaire non de quelques-uns mais bien de tous ». Ministère chargé de l'enfance, source article dans La Croix, 03/04/2024
L'Inirr continue !
Inirr : Instance national indépendante de reconnaissance et de réparation
l’inirr dont l'objectif est de porter le devoir de justice et de réparation à l’égard de victimes de violences sexuelles dans l’Église, quand elles étaient mineures est reconduite dans sa mission.
"L’INIRR doit pouvoir mener son œuvre jusqu’au bout. C’est pourquoi notre assemblée a décidé de renouveler le mandat de Mme Marie Derain de Vaucresson. Il devait se finir le 31 décembre prochain ; en accord avec elle, nous l’avons volontiers porté jusqu’au 30 juin 2026, afin qu’elle puisse continuer sa mission d’accueil et d’accompagnement des personnes qui se sont manifestées et celles qui continueront de le faire. Nous exprimons notre gratitude à Marie Derain de Vaucresson qui a conçu pour nous cette instance, qui la fait vivre, qui recrute et forme les collaboratrices et collaborateurs nécessaires et qui sait tirer de ce qu’elle entend et voit et fait, une réflexion puissante sur les relations humaines, qu’elle nous a partagée." Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France, Discours de clôture de l'Assemblée des évêques à Lourdes, mars 2024
Non au harcèlement
Suite aux nombreuses questions que vous nous posez sur le harcèlement scolaire, nous avons réactualisé la page des clips et vidéos pour pouvoir sensibiliser, avoir une meilleure prise de conscience et enfin agir contre le harcèlement avec les enfants, les jeunes et les parents.
N'hésitez à visionner ces vidéos, à les proposer pour favoriser les échanges entre les enfants, les jeunes et les adultes.
Protection des mineurs
enfants victimes de violences dans le sport et dans la famille
Avancée importante !
- Dans le sport, la loi n° 2024-201 du 8 mars 2024 vise à renforcer la protection des mineurs et l'honorabilité dans le sport. avec des modalités du contrôle d’honorabilité des éducateurs sportifs sur celles applicables au secteur social et médico-social. Le contrôle se fera de façon annuelle, avec une interdiction d'exercer si condamnation et avec une information immédiate au ministère chargé des Sports lors d'un comportement dangereux d'une personne.
- Le 11 mars, l'Assemblée nationale a travaillé sur la proposition de loi de la députée Isabelle Santiago demandant la suspension provisoire de l'autorité parentale du parent poursuivi par la justice pour crime ou agression contre l'autre parent ou contre son enfant et sa suppression automatique en cas de condamnation. Il s'agit de protéger l'enfant au plus vite. C'était une préconisation de la Ciivise (commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants).
Les cours d'empathie
des résultats ?
Alors que les cours d'empathie se déploient dans les écoles primaires, les résultats se font-ils déjà sentir ?
Le gouvernement a proposé un kit pédagogique pour apprendre l'empathie. Certaines écoles s'en sont emparées, certaines s'inspirent de la méthode Montessori, de "Fri for Mobberi" (Libéré du harcèlement) et d'autres encore (liste non exhaustive). Des maîtres des écoles s'expriment en disant que les enfants sont plus confiants, coopérants, ils s'entraident, ils sourient ...
Il reste qu'une heure par semaine c'est bien peu. Les enseignants sont encore peu formés.
N'empêche, les compétences psychoémotionnelles acquises dans l'enfance dureront toute la vie !
Montessori : montessoriaction , guidemontessori
Vivre-ensemble Fri for Mobberi : Fri for Mobberi
Du côté des parents : mallette des parents
Autres ressources pédagogiques : Jeu des trois figures , Atelier philo
La CIIVISE ça continue ?
CIIVISE n°2
Après la démission de son nouveau président et de sa vice-présidente, la Ciivise n°2 va continuer assure Aurore Bergé, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes. La mission de la Ciivise 2, dans l'élan de la première commission de lutte contre l'inceste et les autres violences sexuelles, voulait élargir sa mission dans la lutte contre la cyber-pédocriminalité, la prostitution des mineurs et les violences commises contre les mineurs en situation de handicap. Affaire à suivre !
La CIIVISE rend son rapport
Ce vendredi 17 novembre 2013
La Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) remet son rapport au gouvernement
160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année.
5,4 millions de femmes et d’hommes en ont été victimes dans leur enfance.
Dans 81 % des cas, l’agresseur est un membre de la famille.
Dans 11 % des cas, les violences sont commises dans un cadre institutionnel.
En moyenne, les victimes avaient 8 ans et demi au début des violences.
Pour 51 % des victimes, les violences ont duré plus d’un an.
Seule 1 victime sur 10 a révélé les violences au moment des faits.
Dans 97 % des cas, l’agresseur est un homme. Il s’agit le plus souvent des pères (27 %),
des frères (19 %), des oncles (13 %), d’amis des parents (8 %) ou de voisins (5 %).
Une plainte n’est déposée que dans 19 % des cas de violences sexuelles et dans 12 % des cas d’inceste.
Seuls 3 % des viols et agressions sexuelles sur enfants font l’objet d’une condamnation et seulement 1 % dans les cas d’inceste.
Face à ce constat, la Ciivise recommande de renforcer le repérage des victimes, le traitement judiciaire et la réparation incluant le soin et la prévention.
( article de La Croix, 17 novembre 2023 - Paula Pinto Gomes)
Le rapport de la CIIVISE est consultable ici : Violences faites aux enfants : on vous croit
Article sur le blog Au défi de la bientraitance : On vous croit !
Et si l'autre c'était toi
9 novembre 2023 Journée nationale de lutte contre le harcèlement
Cette année, tous les élèves des écoles à compter du CE2, des collèges et des lycées pourront remplir une grille d’auto-évaluation non nominative visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire.
2 heures du temps scolaire seront prévues pour cela, entre le jeudi 9 novembre et le mercredi 15 novembre.
C'est l'occasion d'en parler nous aussi avec les jeunes de notre entourage... Peut-être serons-nous la personne de confiance que le jeune choisira pour dire ce qu'il subit !
Pour lutter contre le harcèlement des jeunes
Le programme PHARE, Programme de lutte contre le Harcèlement à l'Ecole, de l'Education nationale, proposait de :
- Mesurer le climat scolaire.
- Prévenir les phénomènes de harcèlement.
- Former une communauté protectrice de professionnels et de personnels pour les élèves.
- Intervenir efficacement sur les situations de harcèlement.
- Associer les parents et les partenaires et communiquer sur le programme.
- Mobiliser les instances de démocratie scolaire (CVC, CVL) et le comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement.
- Suivre l’impact de ces actions.
- Mettre à disposition une plateforme dédiée aux ressources.
Le Phare est généralisé aux écoles, collèges et aux lycées depuis la rentrée 2023.
Mercredi 27 septembre, le plan de lutte devient interministériel et "priorité absolue" pour « 100 % prévention, 100 % détection et 100 % réaction ».
Rappelons les numéros verts :
3020, numéro vert gratuit contre le harcèlement scolaire, encore actif pendant quelques mois.
3018, numéro vert gratuit contre les cyberviolences, harcèlement numérique, pour les jeunes victimes et leurs parents. Il deviendra numéro unique dans quelques mois.
Violences intrafamiliales
Un rapport parlementaire propose 59 mesures de lutte
Alors que les violences conjugales sont en hausse (21% en un an) et "dans un contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services de police et gendarmerie" (Emilie Chandler, députée et Dominique Vérien, sénatrice, autrices du rapport), il est plus que nécessaire de poursuivre la lutte contre les violences. Le rapport préconise 59 mesures telles que :
- des"pôles spécialisés" dans les tribunaux,
- les mesures d'éloignement prises en 24 heures,
- un nouveau bracelet anti-rapprochement,
- l'extension du dispositif de "téléphone grave danger" (TGD),
- la mise en place dans les lieux publics, tels que les centres commerciaux, places de villages et centres sportifs, de boîtes aux lettres VIF, dédiées au signalement des violences intrafamiliales. ...
Rapport des groupes de travail mis en place pour lutter contre les abus dans l'Eglise
Lourdes - Mars 2023
Neuf groupes de travail avaient été mis en place, après le rapport de la Ciase, composés de laïcs, diacres, prêtres, personnes consacrées, évêques, dont des personnes victimes pour faire des propositions de lutte contre les abus dans l'Eglise.
Ces groupes ont rendu leur rapport. Certaines résolutions ont été adoptées par les évêques, d'autres propositions vont continuer à être travaillées par des instances concernées.
Tout ce qui a été produit dans le cadre des groupes de travail devrait nourrir pour longtemps la réflexion des catholiques dans les diocèses, paroisses, communautés et mouvements...
Compositions des neuf groupes de travail
Les Groupes de travail ont synthétisé leur réflexion dans un document préparatoire à l’Assemblée plénière et lors de celle-ci, les 28 et 29 mars 2023, ils ont présenté leur travail aux évêques.
Ce sont 75 membres des groupes de travail qui se sont rendus sur place à Lourdes pour présenter les propositions de décisions auxquelles ils sont parvenus.
Jean-Marc Sauvé réagit
suite à l'émission "Complément d'enquête" diffusée le 19 janvier sur France 2
La Commission indépendante de reconnaissance et de réparation (CRR) pour les personnes agressées par des religieux et l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) pour les victimes des prêtres diocésains sont-elles à la hauteur de leur mission ?
Après avoir redit son respect et son estime aux personnes victimes et dit son respect aux auteurs du documentaire, Jean-Marc Sauvé, dans un article à La Croix ( Héloïse de Neuville et Matthieu Lasserre, 21/01/2023), a souhaité apporter des précisions, notamment sur le fonctionnement des deux instances et sur l'aspect financier d'indemnisation.
- Concernant l'indépendance des deux instances, elles ont été mandatées par l'Eglise qui n'a aucun droit de regard sur leurs activités.
- Jean-Marc Sauvé reconnaît que la dimension pécunière de la réparation est essentielle. Ce n'est pas la seule dimension à honorer, l'écoute, le dialogue et l'accompagnement sont importants.
Il dit ceci :
"Certes, tout n’a pas été parfait dans le fonctionnement de ces deux instances : il y a eu des erreurs ou des fautes qu’il convient de reconnaître et qui ont été largement corrigées. Aujourd’hui, l’Inirr et la CRR sont composées de professionnels aguerris et elles mènent un travail novateur et rigoureux."
"L’émission occulte aussi le travail d’écoute, de dialogue et d’accompagnement qui est mené avec les victimes pour les aider à se reconstruire... Mais la réparation financière, comme l’a écrit le rapport de la Ciase, ne peut pas être intégrale, parce qu’il ne peut y avoir de somme d’argent à la hauteur d’une vie détruite par une agression sexuelle sur un enfant. Le passé nous échappe en partie. En revanche, il est possible d’aider les personnes victimes à retrouver l’énergie et le courage de vivre et à se tourner vers l’avenir."
"le travail opéré en son sein aujourd’hui montre qu’il est possible d’aider les personnes victimes à vivre mieux ou à s’en sortir. Sur ce sujet, l’Église catholique a ouvert une voie et montré un chemin."
Sous emprise
Une enquête du journal La Croix l'hebdo sur une communauté catholique des Béatitudes à Autrey (Vosges)
"La vérité vous rendra libre !" Des victimes témoignent avec courage, des lanceurs d'alerte sont déterminés, des personnes luttent véritablement contre les abus, c'est peut-être ce qu'il faut retenir de ce "récit glaçant "* du journaliste Mikael Corre qui a enquêté dans l'internat des Vosges, de la communauté des Béatitudes.
Sa lecture (la Croix l'hebdo, 13 janvier 2023) permet de repérer comment l'emprise se met en place et combien il est difficile d'en sortir. Mais cela est possible, en témoigne l'une des victimes : « Ce jour-là, j’ai senti que je sortais enfin de l’emprise. Dix-huit ans après les faits, c’est fou."
Le pénaliste Éric Morain propose une définition de l'emprise qu’il emprunte à un expert judiciaire :« L’emprise est l’ensemble des mécanismes et des processus qui permettent à un psychisme d’exercer tout pouvoir sur un autre psychisme à son propre bénéfice et sans tenir compte du désir propre de l’autre. » Ce pouvoir s'exerce parfois par violence, ou contrainte, par menace ou surprise. « Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise », article 222-22 du Code pénal.
* Anne Ponce, édito du 13 janvier, La Croix
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"Je parle pour moi et pour protéger les autres enfants"
Après l'appel à témoignage de la CIASE (commission Sauvé) sur les abus sexuels en Eglise, la société civile avait engagé un appel à témoignage sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Une commission indépendante la CIIVISE, depuis un an, a recueilli ses témoignages et rendu son rapport à consulter ci-dessous.
"L’analyse des questionnaires et des mails nous conduit aujourd’hui à insister sur les souffrances exprimées par les femmes et les hommes qui ont été victimes de violences sexuelles dans leur enfance... La réalité et la gravité de cette souffrance appelle une prise de conscience collective pour mettre en œuvre les mesures permettant de lutter contre l’impunité des agresseurs, de restaurer les victimes et de prévenir les violences sexuelles afin que les enfants puissent grandir en sécurité. " Synthèse du rapport p.1
Les préconisations de la Ciivise s'articule autour de 4 axes :
- le repérage des violences sexuelles
- le traitement judiciaire
- la réparation incluant le soin
- la prévention
Un tribunal pénal canonique national
inauguré par la conférence des évêques de France
« Il y aura trois grands types de causes : les délits financiers, les abus d’autorité et les agressions sexuelles sur majeurs », répond Mgr Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres (Haute-Marne) et président du Conseil pour les questions canoniques de la Conférence des évêques de France (CEF), dans un article du journal La Croix (Loup Besmond de Senneville à Rome, le 05/12/2022). Le dicastère pour la doctrine de la foi au Vatican garde la maîtrise de certains dossiers comme les abus sexuels sur les mineurs ou majeurs protégés et ceux concernant directement les évêques eux-mêmes. Rome suit cette initiative car c'est la première création d'un tribunal pénal canonique à l'échelle d'un pays.
Violences conjugales : un nouveau dispositif en expérimentation
pour aider la personne victime à partir et se reconstruire
« Ça peut être une allocation, un système coupe-file pour la garde des enfants, une insertion professionnelle ou une formation, un hébergement d’urgence, un accompagnement psychologique », a précisé Elisabeth Borne (1er ministre) sur Franceinfo au lendemain de la Journée mondiale contre les violences faites aux femmes.
Et mise en place d'un code couleur : Orange/Bleu
D'autre part, dans un certain nombre de commissariats, un code couleur est mis en place pour accueillir les personnes victimes. En cas de viol, agression sexuelle, violences conjugales ou intrafamiliales, à l'accueil, la personne donne la couleur orange. Ces violences feront l'objet d'un dépôt de plainte (non plus d'une main courante) et la personne sera prise en charge de façon prioritaire par un officier spécialisé et mieux formé sur ce sujet de protection des victimes, en confidentialité et discrétion. Pour tout autre fait, la personne indique la couleur bleue.
11 évêques à ce jour mis en cause pour des abus sexuels
Alors que les évêques étaient réunis en assemblée plénière à Lourdes en ce mois de novembre, des révélations d'abus par des évêques étaient révélées. Certaines étaient déjà connues, d'autres ont créé de nouvelles incompréhensions.
De personnes présentes lors de cette assemblée, certaines ont pu dire que jamais elles n'avaient vu des évêques aussi accablés. Ils se disent bouleversés mais déterminés. Ils décident d'un conseil de suivi des affaires afin qu’il n’y ait plus aucune impunité au sein de l’Église.
Mais comme le dit la théologienne Marie-Jo Thiel, dans un article du 8 novembre, dans le journal La Croix : "Il ne suffit pas de dire plus jamais ça, il convient de faire mémoire pour agir en pratique et ne plus vivre ça. Il s'agit pour les fidèles de continuer à manifester leur réprobation - rappeler les faits, faire pression, vérifier les mesures prises - au nom de leur espérance."
Consternation
et questions
Alors que de nouvelles victimes témoignent d'abus de la part de Michel Santier (évêque), la lassitude, la colère, la consternation se conjuguent avec la question : Est-ce si difficile pour l'Église de reconnaître des faits aussi graves et inacceptables, et pourquoi ?
Comme il est ardu de changer la méthode (culte du silence), de bouger les lignes (nouvelles procédures) ! L'Église doit plus que jamais faire face aux faits, agir en conséquence et communiquer en transparence.
« Je dis ma détermination à rendre compte aux fidèles et à notre société de l’existence d’agissements inacceptables accomplis dans le cadre de la mission, en faisant part des éléments de la procédure qui m’incombent. » communique Dominique Lebrun, archevêque de Rouen après avoir signalé les nouveaux faits. « Ce sujet important exige une étude sérieuse. Les évêques commenceront à y travailler dès l’Assemblée plénière de novembre. » ajoute Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.
Violences conjugales
Une aide d'urgence
Même si l'info semble passer inaperçu, elle est importante : ce jeudi 20 octobre le sénat a adopté à l'unanimité la proposition de loi visant à créer une aide financière d'urgence pour les victimes de violences conjugales sous la forme d'un prêt sans intérêt accordé par la caisse d’allocations familiales. Ce prêt permettrait de donner à la victime « le temps de rebondir, le temps de faire valoir ses droits ». Car le départ du domicile est souvent rendu difficile du fait du manque de ressources, ou tout du moins d'une « dépendance financière » vis-à-vis du conjoint violent. Ce texte devra recevoir l'aval des députés.
Un an après
le rapport de la ciase
Le rapport de la ciase en octobre 2021 était accablant (voire sidérant). Qu'en est-il un an après ?
Les évêques de France ont pris des résolutions.Certaines sont mises en place, d'autres sont en cours. Il est possible de suivre l'évolution sur le site Que fait l'Eglise
Des paroisses, des groupes, des mouvements ou associations ont choisi de débattre et de réfléchir à partir du rapport et de ses propositions, comme par exemple Promesses d'Église, Agir pour notre Église, etc.
Des personnes victimes ont été écoutées, reconnues et certaines ont reçu un versement financier.
Le processus est encore bien fragile et demande la plus grande vigilance, notamment dans l'écoute et la reconnaissance des victimes mais aussi le suivi et la formation des prêtres et des séminaristes, les risques d'abus (spirituels, de pouvoir, de confiance, de faiblesse...), la place des laïcs en général et des femmes en particulier dans les sphères décisionnelles de l’Église catholique...
Deux livres viennent de paraître : J'écouterai leur cri. Cinq regards de femmes sur la crise des abus, édtions de l'Emmanuel et Déjouer les logiques abusives. Perspectives bibliques à la suite du rapport de la Ciase, Cahiers Évangile n°201, éditions du Cerf.
Manuel de la Bientraitance
Comment être ou devenir bien traitant
Le Manuel de la bientraitance, édité chez Médiaspaul, en juillet 2022
"Après avoir édité le Guide pour lutter contre les abus, disponible dans ce site, notre réflexion nous a conduites à exercer davantage la prévention, d'où le développement de ce site www.luttercontrelesabus.fr , puis nous avons proposé diverses formations. Cet ouvrage est l'aboutissement de notre travail. Réunissant pistes de réflexion, exercices et fiches, il présente la notion de bientraitance pour permettre à chacun de la pratiquer au quotidien, envers soi, envers les autres, envers le monde." Marie-Christine Guillou et Marie-Jo Verlucco, co-autrices.
Pour en savoir plus sur cet ouvrage, cliquez sur l'interview faite à RCF Grenoble ou sur la vidéo de l'éditeur.
https://rcf.fr/articles/culture-et-societe/manuel-de-la-bientraitance
Que fait l'Église ?
Résolutions contre les violences et agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables
Un site internet https://abus-quefaitleglise.catholique.fr/ permet de suivre la mise en œuvre des résolutions prises par les évêques contre les violences et agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables. Certaines sont en cours de réalisation.
9 groupes de travail se sont mis en place, pour consulter leur mission et connaître leur responsable, télécharger le pdf
2022-03-30-Groupes-de-travail-3.pdf
Charte de Bientraitance
Le Conseil de Prévention et de Lutte contre la Pédophilie et le Service National de Protection des Mineurs met en œuvre l'une des résolutions du Rapport Sauvé.
Cette charte a pour objectif de mettre à disposition des responsables de mouvements d’Église un support pour établir une culture de bienveillance, de vigilance et de protection.
Répondre au cas par cas
à l'attente des victimes d'abus sexuels dans l'Eglise
Une justice restauratrice : "écouter, reconnaître, réparer, c'est la mission de notre instance" a expliqué Marie Derain de Vaucresson, présidente de l'INIRR.
L'Inirr est l'instance indépendante de reconnaissance et de réparation, créée à la demande des évêques de France et figurant parmi les recommandations du Rapport Sauvé. Le travail de cette instance permet de répondre à toutes les victimes, même au-delà de la prescription. Elle est en lien avec la CRR, Commission réparation et reconnaissance mise en place par la Conférence des religieux et religieuses de France.
Pour les victimes :
Le site Inirr ici et une adresse : contact@inirr.fr
Le site Crr ici et une adresse : victimes@crr.contact
L'affaire du prêtre Ribes à Vienne en Isère
ancien professeur au séminaire de Vienne de 1968 à 1994.
Rapport Sauvé : Comment échanger sur le sujet et agir là où nous sommes ?
Quelques diapositives commentant le rapport Sauvé, à télécharger (format PwerPt).
Télécharger le diaporama
Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école
Jeudi 18 novembre
Cette journée est l'occasion de rappeler combien la prévention et la lutte contre le harcèlement sont fondamentales pour permettre aux élèves d'avoir une scolarité épanouie dans le cadre de l'École de la confiance.
Résolutions votées par les évêques de France
Le 8 novembre 2021 - Assemblée plénière des évêques de France
"Rappel du point d’étape du 5 novembre 2021 : réunis en Assemblée plénière à Lourdes, après avoir reconnu lors de leur dernière Assemblée en mars 2021 leur responsabilité en tant qu’évêques, les évêques de France ont pu vérifier qu’ils étaient d’accord pour :
- Reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les violences qu’ont subies tant de personnes victimes.
- Reconnaître la dimension systémique de ces violences : au sens où elles ne sont pas seulement le fait d’individus isolés, mais ont été rendues possibles par un contexte global. Des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l’Église catholique ont permis que ces actes se perpétuent et ont empêché qu’ils soient dénoncés et sanctionnés.
- Reconnaître que cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation, qui ouvre la possibilité de demander pardon en vérité. [...]
Télécharger le document complet (PDF)
Le pape François et la protection des mineurs
Le pape François, dans un message adressé à des associations italiennes le 4 novembre, souhaite que la protection des mineurs devienne une priorité de plus en plus grande dans l'action éducative de l'Eglise.
Il encourage à prendre toutes les mesures nécessaires afin que l'Eglise soit une maison sûre pour tous. Lettre aux évêques de France, début novembre : fr.zenit.org/2021/11/08/
La commission CIVISE (commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) publie quelques recommandations, suite aux nombreux appels reçus depuis un mois, notamment que :
- Le parent mis en cause ne puisse plus exercer son autorité parentale, à titre préventif (cette suspension prenant fin en cas de relaxe)
- Le parent ne soit pas poursuivi pour non-representation d'enfant lorsqu'une enquête est en cours contre l'autre parent pour violences sexuelles incestueuses.
Numéro d'appel : 0 805 802 804
Rapport de la CIASE et jeunes
Comment parler du récent rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l'Eglise avec les jeunes ?
Le site jeunes-vocations.catholique.fr propose quelques pistes :
https://jeunes-vocations.catholique.fr/ados/303907-evoquer-le-rapport-de-la-ciase-avec-les-jeunes/
Inceste : une plateforme d'écoute téléphonique pour encourager les victimes à témoigner
La Commission Indépendante Inceste Violences Sexuelles (CIIVISE) a mis en place ce mardi 21 septembre une ligne téléphonique pour écouter et accompagner les victimes de violences sexuelles dans l'enfance. La ligne 0805 802 804, ouverte entre 10h et 19h, doit permettre aux victimes d'être écoutées, par des écoutants expérimentés, en mesure de décrypter les mécanismes des violences sexuelles et la stratégie de l’agresseur, puis orientées si elles ont besoin d'une aide, psychologique, sociale ou juridique . "Chaque année, 160 000 enfants subissent des violences sexuelles", pointe la Commission inceste. Cette ligne téléphonique a été confiée au "Collectif féministe contre le viol, qui a trente-cinq ans d’expérience dans l’écoute des personnes victimes de violences sexuelles, et à l’association SOS Crise, spécialisée dans l’écoute des personnes en détresse urgente", indique Edouard Durand, juge des enfants et coprésident de la commission.
Révision du droit canon par le Pape François
Promulgation de la Constitution apostolique "Pascite gregem Dei" "Paissez le troupeau de Dieu", signée le 23 mai 2021 et publiée le 1er juin.
Ce texte publié par le Vatican vise à adapter le droit de l’Église au monde d’aujourd’hui. Notamment le chapitre IV a subi des transformations.
Les plus importantes modifications concernent la question des abus sur mineurs. Ils sont maintenant considérés comme des délits contre la vie, mais aussi « la dignité » – terme ajouté dans la révision – et la liberté humaine (Titre VI). Sont concernés les abus sexuels commis par des clercs sur des mineurs mais aussi sur des personnes affectées par une quelconque fragilité. Le texte inclut aussi le détournement de mineur, la possession ou l’exhibition d’images pédopornographiques (Can. 1398).
"Offrir aux pasteurs « un instrument salvifique et correctif plus souple, à utiliser à bon escient et avec charité pastorale afin d’éviter des maux plus graves et d’apaiser les blessures provoquées par la faiblesse humaine » : tel est l’objectif de la Constitution apostolique du pape François Pascite gregem Dei, publiée ce mardi 1er juin 2021".
Source
La plateforme Jonas
Plateforme Jonas est une plateforme collaborative pour lutter contre la pédocriminalité :
Lettre des évêques de France aux catholiques sur la lutte contre la pédophilie
26 mars 2021 :
"Chers frères et chères sœurs,
Depuis l’an 2000 et surtout depuis 2016, tous vous entendez parler d’agressions sexuelles commises par des prêtres à l’encontre d’enfants ou de jeunes. Comme vous, nous avons honte pour notre Église. Vous vous sentez blessés dans votre confiance en elle. Vous continuez vos engagements de foi. Vos réactions sont diverses ! Vous comprenez que les évêques en parlent, réfléchissent à la manière d’accueillir au mieux les personnes victimes et d’agir envers les coupables… [...] "
Télécharger la lettre (PDF)
Deux sites incontournables :
Parce que toute personne victime d’inceste doit d’être écoutée, entendue dans sa souffrance, accompagnée et respectée
> www.victimeinceste.fr
Pour aider les victimes à aller en justice :
> www.parcours-victimes.fr
Législation et inceste en France
Dupond-Moretti souhaite un seuil de non-consentement à 18 ans, le gouvernement se dit «favorable» à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.
Pour les femmes victimes de violences...
Intention de prière du pape François pour le mois de février :
Prions pour les femmes victimes de violence, afin qu’elles soient protégées par la société et que leurs souffrances soient prises en compte et écoutées.
Point sur les affaires en cours
- C'est à partir du 7 janvier que sept personnes sont citées à comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon par dix victimes du père Bernard Preynat, accusé d’avoir abusé plus de 70 scouts dans les années 1970-1980.
- Une enquête indépendante au sein du mouvement des Focolari va être menée après les récentes révélations d'agressions sur une trentaine de jeunes garçons par un ancien membre. Un rapport et des recommandations seront faites à la fin de l'année 2021.
- L'ancien nonce Luigi Ventura est condamné à 8 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur quatre jeunes hommes qui avaient subi "des mains aux fesses". Le St Siège a pris acte de la sentence.
Assemblée plénière 2020: les évêques parlent de la lutte contre les abus
La prochaine étape sera le rapport de la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église ( C.I.A.S.E.) qui contribuera à permettre à tous de mieux comprendre ce qui s’est passé dans l’Église au cours des dernières décennies et de poursuivre la mise en œuvre des mesures nécessaires pour lutter et prévenir.
Prison ferme pour Bernard Preynat
L'ancien prêtre Bernard Preynat a écopé lundi 16 mars de cinq ans de prison ferme pour de multiples agressions sexuelles commises entre 1971 et 1991 dans le diocèse de Lyon.
Signature d'un protocole entre l'Église catholique et la justice
Le 22 novembre 2019, les trois diocèses de Gap et Embrun, Grenoble-Vienne et Valence ont signés, un protocole avec le procureur général de Grenoble pour faciliter la circulation des informations entre l’Église catholique et la justice